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vres pour fonds de. douaire ou rentes viagères. Ceci se passait en 1775, et Mmo d'Epinay eut le bonheur, cette année-là- de voir son fils honora­blement marié. Louis-Joseph de La Live d'Epinay était né le 26 septembre 1746. Son père lui donna pour gouverneur un clerc tonsuré du diocèse de Paris, nommé Jean Linant (1), et lui fit faire ses études, en partie du moins, dans l'un des collèges de Paris (2). Il était intelligent .'et même assez instruitpour que Grimm et Jean-Jacques Rousseau aient pu, sans trop railler, rappeler le lettré. D'à-
(1)  M. de La Live de Bellegarde avait, dans son testament (Archives nationales, Y, 56), recommandé aM. d'Epinay de confier l'éducation dû jeune Louis-Joseph à un sieur Ros­signol, qui avait été le précepteur de son dernier fils, M. de La Live de la Briche. M. d'Epinay ne suivit pas les inten­tions de son père et confia son enfant-à Linant,-homme doux et sensé, et le récompensa de ses soins, en 1708, par une donation de 5oo livres de rente viagère.
(2)  Probablement au collège du Plessis, rue Saint-Jacques. Voyez, dans les Mémoires .[I, 311), l'amusant récit d'une visite de M"- d'Epinay au collège où étudiait son fils. Elle y trouva l'enfant « vis-à-vis d'une table, un cahier de pa­pier devant lui, sur lequel il faisait des croix et des pâtés, faute de rien trouver dans sa tête de ce qu'il devait écrire. M. Linant était en robe de chambre, nû-tête, lisant, couché sur un fauteuil et les jambes allongées sur un autre », etc.                                                              '